une si longue absence

Je vous ai laissé tomber depuis longtemps, car je me suis branchée sur d'autres sites de rencontre, dont je vous parlerai bientôt, et qui m'occupent beaucoup.
Mais il est temps maintenant de vous raconter ma première rencontre avec François. Et je me rends compte que le choix du titre d'aujourd'hui n'est pas neutre : François est à ce jour celui de mes hommes du net pour lequel j'ai eu le plus grand pincement au coeur ...

Nous nous sommes rencontrés sur Badoo, et avons très longuement conversé. François m'a raconté sa vie amoureuse mouvementée, et comment il avait quitté du jour au lendemain sa femme tendrement aimée pendant une quinzaine d'années pour suivre une blonde dont la poignée de main l'avait ému. Lors de notre rencontre sur la toile, il traversait une très mauvaise passe, malheureux en amour - la blonde l'avait jeté, préoccupé de sa santé, et souffrant de solitude dans sa trop grande maison maintenant vide.

Curieusement, il ne correspond pas à mes critères habituels de recherche. Il a même le profil inverse : moins d'1,80 m, n'ayant pour ainsi dire pas fait d'études supérieures, encore marié et n'habitant pas en Ile-de-France. Mais il vient de temps à autre à Paris, où ses parents habitent encore.

Et il vient justement un beau dimanche d'hiver, et me propose de déjeuner. Galant, ou peu imaginatif ?, il me laisse le choix du lieu, ce qui me permet de retourner dans un restaurant que j'aime bien, justement parce qu'il ressemble peu à un restaurant, les éditeurs. Bien que légèrement souffrante, je prends mon vélo et pédale jusque là, alors que je me sens de plus en plus malade ...

Comment gérer un déjeuner au restaurant avec un presque inconnu, au bord de la nausée, et alors qu'il est manifeste que l'épidémie hivernale de gastro-entérite vous a frappé de plein fouet ? Si jamais vous vous trouvez dans cette situation délicate, je vous donne mon truc : se limiter à boire du thé, des litres de thé. On arrive à tenir, je l'ai fait !

François est délicieux, et il prend très gentiment cette bizarre rencontre. Mieux, après ce frugal déjeuner, il met mon vélo dans sa voiture, m'accompagne nourrir le chat de mon fils, et me ramène chez moi, en gardant le sourire tout du long.

Tant de gentillesse mérite au moins un baiser. Je t'embrasse, François !